Frédéric, adhérent de Bures en transition autoproduit une partie de sa consommation électrique grâce à un mobilier de terrasse très particulier ! Quand écologie rime avec nouvelles technologies, il nous explique !
Comment votre projet a-t-il germé ?
Cela fait très longtemps que je m’intéresse à l’écologie ainsi qu’aux nouvelles technologies. Deux passions qui m’ont conduit, en 2012, à construire un système domotique permettant de mesurer et d’historiser mes consommations (eau, électricité), de suivre les températures intérieures et extérieures et bien d’autres choses ! La connaissance de ces données est fondamentale pour agir, à commencer par l’utilisation des appareils électriques dont la consommation a pu être fortement réduite : l’énergie la moins chère est celle qu’on ne consomme pas !
Mais vous êtes allé encore plus loin !
J’avais atteint un seuil de consommation de 50 Kwh/m2/an ; difficile de faire plus bas sans avoir recours à un dispositif d’autoproduction d’électricité. Je me suis donc logiquement intéressé aux panneaux photovoltaïques (PV) avec l’objectif de consommer 100% de ma production. Mon logement consommant un « bruit de fond » de 65 à 115 wh (selon que le frigo fonctionne ou pas), il me fallait seulement un PV d’environ 150Wc.
Quelles démarches faut-il entreprendre ? Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?
Tout d’abord, je ne voyais pas comment réaliser ce projet en appartement ! Sur ma terrasse, le mur donnant côté Sud, voire le toit de la pergolas en béton pouvaient faire l’affaire. Mais j’ai eu l’idée d’un mobilier 2 en 1 : une table solaire innovante, inclinable pour optimiser la production selon la saison (de 20° l’été à 75° l’hiver, à Bures-sur-Yvette).
Cette installation ne nécessitait pas l’obtention d’un permis de construire. Les formalités à effectuer se sont donc résumées à une déclaration à l’assurance, une déclaration à Enedis (CACsi) et à l’obtention de l’accord de la co-propriété en AG.
Comment s’est passée la réalisation ?
J’ai parlé de mon projet aux membres de l’Anumby. Plusieurs membres étant aussi intéressés par l’acquisition de PV, nous avons acheté d’occasion un lot de 15 panneaux de 230Wc, fabriqués en Allemagne. Le recyclage d’un PV était pour moi une condition. Puis, nous avons acheté un micro-onduleur par panneau, qui transforme l’électricité produite en tension alternative 230V. Il suffit de le brancher sur une prise électrique du logement et l’électroménager consomme naturellement l’électricité produite par les PV avant celle d’Enedis ! C’est vraiment très simple.
Côté dépenses : 30€ par panneau, de 70€ à 120€ par onduleur. Pour la table, des cornières alu, des vis, 4 pieds et un compteur pour mesurer sa production.
Conclusion
Depuis, mon PV produit environ 1 Kwh les beaux jours. Quel plaisir de voir, 6 heures par jour, mon compteur Linky afficher une consommation nulle, même avec un ordinateur allumé !
Mais cela veut dire qu’une partie de la journée, je produis plus que je ne consomme. La prochaine étape sera de construire un routeur PV (à l’aide de la carte Arduino, bien connue de l’Anumby) pour diriger le surplus de production vers un consommateur, comme un ballon d’eau chaude par exemple. Nous espérons produire entre 200 et 250 Kwh/PV/an. Les installations seront rentabilisées en 6 ans maximum.