Les cafés transition : s’informer, échanger, s’engager !
De premiers « cafés transition » ont été organisés avec le but de :
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Lors des 3 premiers cafés, les discussions sont allées bon train ! On a visionné un extrait du film transition 2.0, projeté une présentation des actions de l’association et on est revenu sur le fonctionnement de l’association.
On a aussi parlé ce qui fait l’originalité du mouvement des villes et territoires en transition.
Il se base sur 3 axes :
La tête
Comprendre les problématiques (pic pétrolier, changement climatique, crise financière…) et y répondre (baisse des émissions de CO2, économie de transition…).
Le cœur
Faire appel à la psychologie du changement (résilience, dépendance au pétrole…) et exploiter la puissance d’une vision positive (rêver le futur).
Les mains
Passer des idées à l’action : explorer des actions à l’échelle de la communauté pour inspirer une reconstruction locale grâce à la philosophie de la Permaculture.
Ces axes se déclinent en 6 principes :
Visualisation / Inclusivité / Conscientisation / Résilience / Perspicacité psychologique / Solutions crédibles et appropriées
Une des spécificités de l’approche des villes en transition, c’est aussi le concept de « projet de soutien de projets ». c’est-à-dire qu’on va là où va l’énergie des habitants et on catalyse les processus (grâce à des ressources financières, humaines, de communication…). Ainsi, on accélère la transition dans nos villes en favorisant l’émergence de nouveaux projets.
Rob Hopkins dans son manuel de transition résume sous forme de tableau les particularités des villes et territoires en transition :
Grâce à l’expérience de centaines d’initiatives dans le monde entier, on sait qu’une démarche de ville en transition passe généralement par un certain nombre d’étapes. Pour Bures en transition, on sent qu’il est temps pour nous de dissoudre le groupe initiateur. Cette pratique, très fortement encouragée dans les initiatives de transition, vise à limiter l’essoufflement d’un groupe, mais surtout à ne pas cristalliser la démarche de transition autour de quelques personnes pour montrer que n’importe quel habitant peut s’impliquer et apporter sa contribution.
Pour s’engager, encore faut-il passer au-delà des « 7 mais » de la transition... qui bien souvent nous donnent des prétextes pour ne rien changer !
Mais…il est sûrement trop tard pour faire quelque chose…
Mais…je n’ai pas les compétences voulues…
Mais…personne ne se soucie de l’environnement dans cette ville…
Mais…je n’ai pas l’énergie ni le temps pour faire ça…
Mais…il y a déjà d’autres groupes et je ne veux pas marcher sur leurs plates-bandes…
Mais…ils ne nous laisseront pas faire…
Mais…nous n’avons pas assez d’argent…
Les freins à l’engagement sont nombreux et, de ce fait, on cherche constamment à développer des moyens pour rendre un maximum d’habitants acteurs de la transition de leur ville. On s’est donc réunis aussi pour réfléchir à la manière d’impliquer plus largement les buressois dans l’aventure de la transition.
Passez à l’action dépend de trois paramètres : savoir-faire, vouloir-faire et pouvoir-faire. On a structuré nos idées, lors d’un remue-méninges, autour de ces trois composantes !
Nos réflexions nous ont menées vers des pistes d’actions. Cela ne veut pas dire que ce seront les prochaines actions portées par l’association, car il nous faudrait pour chaque idée des personnes « moteur » prêtent à rejoindre activement l’association. Cependant, cela donne une idée de ce qui pourrait être développé de pertinent pour la suite.
Savoir-faire : Pour être guidé dans l’action, les personnes auraient besoin d’abord de connaître que notre association existe.
Pistes d’actions éventuelles :
- On pourrait faire connaître la transition via les milieux éducatifs (écoles et université) en poursuivant le travail entrepris avec les écoles et notamment les éco-délégués, en proposant des sorties scolaires « clés en main » aux enseignants…
- On pourrait faire des événements « hors les murs » dans les quartiers en interpellant directement les personnes dans leur quotidien, en organisant une fête des possibles « hors les murs »/ une fête des voisins « en transition », en faisant du porte-à-porte…
Vouloir-faire : Les personnes auraient besoin entre autre d’être rassurées sur le caractère apartisan et inclusif de l’association.
Pistes d’actions éventuelles :
- On pourrait positionner plus clairement la spécificité de Bures en transition en dehors de tout parti-pris politique, en investissant les écoles, en proposant des actions à l’échelle du quartier comme les programmes de « rues en transition« …
- On pourrait montrer que chacun est le bienvenu dans l’association et peut contribuer à la transition en faisant témoigner nos sympathisants s’étant engagés à leur niveau avec un panel large de profils, en utilisant les réseaux sociaux et les « cafés transition »comme des appels à témoignages…
Pouvoir-faire : Les personnes devraient pouvoir facilement participer ou entreprendre des activités au sein de l’association.
Pistes d’actions éventuelles :
- On pourrait proposer des conditions adaptées à tous les publics en réfléchissant bien aux horaires, en proposant des activités pour les enfants afin que les parents puissent venir en famille, en proposant des activités intergénérationnelles…
- On pourrait mieux exploiter les possibilités de la Maison de l’Écologie et de la Transition en communicant qu’aujourd’hui les espaces partagés de la MET (salle du café associatif, cuisine, terrasse, salle de réunion…) sont sous utilisés et peuvent facilement et rapidement être le lieu du démarrage de nouvelles activités associatives…
Un nouvel élan est en train de se former autour d’un fonctionnement encore plus participatif où des « cafés transition » réguliers et thématiques seraient la pierre angulaire d’une association encore plus tournée vers la co-construction et la convivialité. Pour participer à l’organisation de ces cafés ou à d’autres actions au sein de l’association, contactez-nous !